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Channel: 91 – Les bons plans ZoomOn I Inspirez vos amis
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3 pièces, 3 ambiances : faites votre choix !

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La sélection théâtre ZoomOn et Pariscope !

Peau de vache

Quarante ans après sa création en 1975, la « Peau de vache », de Barillet et Grédy, revient donner de la voix sur une scène de théâtre. C’est à Michel Fau que l’on doit ce revival qui ravira les fans de boulevard et pas que… Entière, absolue, voire brutale, Marion affirme depuis toujours qu’« une bonne vacherie, ça réveille » et que « la gentillesse est une solution de paresse ». C’est dans cet esprit qu’elle veille sur Alexis, son violoncelliste de mari, bien content de s’abriter derrière l’intransigeance de sa tumultueuse compagne. Il faut la voir joyeusement mener la vie dure à tous ceux qui l’approchent, que ce soit Cazenave, le vétérinaire porté sur la bouteille, les Durand-Bénéchol, couple de nouveaux riches, ou encore Colinet, le voisin râleur. La vulnérable et trop gentille Pauline, qui débarque un jour, pourrait venir changer la donne… Est-ce la méchanceté ou de la gentillesse qui l’emportera ?

Le metteur en scène Michel Fau signe une comédie vintage désopilante. Il a voulu conserver l’atmosphère années soixante-dix de la pièce, et c’est très réussi. Le décor ultra-coloré et chargé d’insouciance de Bernard Fau fait son effet, tout comme le choix des accessoires en plastique qui alimentent un running gag. Les costumes de David Belugou sont dans le ton. Tout est ici éclatant de gaieté et de légèreté. Et c’est précisément ce que l’on retiendra de cette « Peau de vache ». Sur le plateau, l’enthousiasme ne manque pas. Il y a de la dérision et la vision est décalée. A tout seigneur, tout honneur, Chantal Ladesou assure le show comme elle en a l’habitude. La tornade ressort sa parfaite panoplie de reine du boulevard et s’en donne à cœur joie. Voix rauque et nasillarde au débit de mitraillette : Ladesou est fin prête à tout mettre sens dessus dessous. Anne Bouvier lui répond avec l’aplomb qu’il faut et nous régale avec une fausse niaiserie et son appétit de jeu. Grégoire Bonnet, Stéphanie Bataille, Urbain Cancelier, Maxime Lombard et Gérald Cesbron se mettent au diapason pour nous offrir un bien sympathique moment. Dimitri Denorme

 

Où ?

Antoine-Simone Berriau (875 places)

14, bd de Strasbourg (10e).

M° Strasbourg-St-Denis.

01.42.08.77.71.

www.theatre-antoine.com.

A 21h du Mar au Sam. A 16h Sam, Dim.

De Barillet et Grédy. Mise en scène Michel Fau. Avec Chantal Ladesou, Grégoire Bonnet, Anne Bouvier, Urbain Cancelier, Maxime Lombard, Stéphanie Bataille, Gérald Cesbron.

 

Moi, moi & François b.

Assurément la comédie de Clément Gayet est une des créations les plus réjouissantes de cette rentrée. Originale, cocasse, absurde : elle est pleine d’atouts. La folie douce qui en émane nous a en tout cas clairement convaincus. Le seul petit souci qui se présente au moment de vous en parler et de susciter chez vous l’irrépressible envie d’aller l’applaudir, c’est qu’on peut difficilement la raconter. Impeccablement construite, cohérente, mais définitivement irracontable. La (bonne) idée de départ, celle d’où tout est parti, c’est de faire jouer à un comédien son propre personnage dans une fiction. Ce comédien, c’est François Berléand, qui se retrouve pris en otage par Vincent, un auteur de théâtre un brin lunaire. Dans un espace sans porte ni fenêtre, qui a tout de l’agence de voyages mais qui n’en est pourtant pas une, réalité, fiction et cauchemar viennent se confondre.

Pour profiter au maximum du spectacle, un seul mot d’ordre : le lâcher prise. Esprits cartésiens, vous voilà prévenus : ne tentez pas de résoudre l’énigme et laissez-vous piéger par les chausse-trappes. Stéphane Hillel signe une mise en scène au cordeau, fluide et naturelle. Dans cette histoire de fous, le vrai Berléand prend visiblement grand plaisir à jouer le faux, bougon et blasé. Le comédien ne manque jamais d’autodérision, et c’est ce qui fait son succès. A ses côtés, on retrouve le très talentueux Sébastien Castro. Il est parfait dans le rôle de Vincent, un auteur étrange et naïf, qui semble, tout au moins au début de la pièce, détenir les clés du mystère. Constance Dollé apporte toute sa fraîcheur et sa bonne humeur à l’ensemble. Il ne faudrait pas oublier de citer l’auteur Clément Gayet dans le rôle de… l’auteur, et Inès Valarcher, redoutable contorsionniste. Mais chut, ça c’est une autre histoire ! Dimitri Denorme.

Où ?

Montparnasse (715 places)

31, rue de la Gaîté (14e).

M° Gaîté ou Edgar Quinet.

01.43.22.77.74.

www.theatremontparnasse.com.

A 21h du Mar au Sam. A 17h30 Sam. A 15h30 Dim.

De Clément Gayet. Mise en scène Stéphane Hillel. Avec François Berléand, Sébastien Castro, Constance Dollé, Inès Valarcher, Clément Gayet.

 

La Danse du diable

Il y a trente-cinq ans, Philippe Caubère créait l’événement avec ce spectacle, donnant naissance à Ferdinand Faure, double de l’artiste, qui deviendra ensuite le héros d’une grande épopée composée de onze épisodes, « Le Roman d’un acteur ». Le succès a immédiatement été au rendez-vous. Quelque chose de nouveau se présentait aux spectateurs, marquant pour toujours la création théâtrale. En 2000, Caubère nous fait le cadeau de revenir à Ferdinand Faure avec « L’Homme qui danse », qui n’est autre que la version originale et intégrale de « La Danse du diable ». Aujourd’hui, la reprise de ce spectacle, genèse de toute son œuvre, nous comble. La pièce, improvisée en 1981 devant Jean-Pierre Tailhade et Clémence Massart, n’a pas pris une ride. Elle s’est même étoffée. Cette « histoire comique et fantastique », donc poétique, raconte l’enfance, les rêves et les débuts de Ferdinand Faure au théâtre. On (re)croise avec bonheur la mère, l’étonnante et émouvante Claudine, cette « pauvre » Mme Colomer, la petite sœur Isabelle, le général de Gaulle, « Johnny Ouliday », Micheline, la prof de théâtre ou encore Georges, le régisseur fou. Bien sûr, le temps a fait son œuvre et, si l’acteur « saute » moins haut, cela n’est pas grave, tant son jeu s’est renforcé. Nous ne pouvons à nouveau qu’admirer et applaudir l’immense talent de Philippe Caubère.

 

Où ?

Athenée – Louis Jouvet (700 places)

4, square de l’Opéra – Louis Jouvet (9e).

M° Opéra ou Havre – Caumartin.

01.53.05.19.19.

La grande salle est accessible aux handicapés.

www.athenee-theatre.com.

Loc. du Lun au Sam de 14h à 19h. Pl. : 14 à 31 €. T.R. : 8 à 17 €.

A 19h Mar. A 16h Dim. Jusqu’au 20 novembre.

De et par Philippe Caubère (Durée 3h20 avec entracte).

 

 

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